Cinéma
Fanon
Avril 2024

Photo de Frantz Fanon, source internet.
« FANON » rentre en action
Attendu avec impatience par un certain public, le film « FANON » sort enfin en salle ce mercredi 2 avril 2025. Un film qui fait déjà et continuera, il est certain, à faire couler de l’encre et de la palabre.
Son réalisateur, scénariste et producteur français d’origine guadeloupéenne et trinidadienne Jean-Claude Barny, né le 18 avril 1965 à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, n’est pas un inconnu du monde du cinéma.
Après un début de carrière en autodidacte, il réalise en 1994 le court-métrage « Putain de porte », avec des acteurs tels que Vincent Cassel et Mathieu Kassovitz qui lui confie par la suite la direction du casting de son film « La Haine ».
En 2005, il se lance dans le long-métrage avec Nèg Marron, portrait percutant d’une jeunesse antillaise en quête d’avenir.
Il fallait oser, il l’a fait.
En 2007, il poursuit sa route vers ce cinéma dit, cinéma Afro, avec la mini-série « Tropiques amers », en 2015 c’est avec le téléfilm « Rose et le Soldat », qu’il émeut son public sur le sujet de la place des Antilles durant la Seconde Guerre mondiale. En 2016, il bouscule le grand écran avec « Le Gang des Antillais », adaptation de l’ouvrage autobiographique de Loïc Léry qui plonge dans un retour vers le passé des années 1970, sur le parcours et la vie d’Antillais en France métropolitaine, pour beaucoup arrivés là par le BUMIDOM*. Reconnu pour sa capacité à mêler le cinéma d’auteur européen au divertissement américain, tout en mettant en lumière les réalités et les cultures des Antilles, avec « FANON », le réalisateur Jean-Claude Barny nous propose le cheminement de la lumière de sa vision du psychiatre martiniquais Frantz Fanon, un personnage dont le questionnement empreint d’une forte humanité a marqué l’histoire, notamment par sa transformation, en passant de médecin à militant anticolonialiste.
Il faut se rappeler que la vie de Frantz Fanon commence le 20 juillet 1925 à Fort-de-France en Martinique, où il naît, grandit et étudie au Lycée Schoelcher. Une période où il est influencé par Aimé Césaire, un autre grand personnage historique. Après avoir servi dans les Forces françaises libres pendant la Seconde Guerre mondiale, il part en France pour étudier la médecine et la psychiatrie à l’Université de Lyon. Diplômé, Fanon revient brièvement en Martinique et s’installe au Vauclin* pour exercer la médecine. Très vite confronté au conservatisme de ses confrères locaux, il quitte le Vauclin pour retourner en France afin de poursuivre sa carrière. En 1953, il est nommé en tant que chef de service à l’hôpital psychiatrique de Blida en Algérie. Dans un contexte colonial tendu, Fanon introduit des méthodes thérapeutiques innovantes, telles que la sociothérapie, adaptées à la culture de ses patients algériens musulmans. Ces approches humanistes le confrontent aux pratiques coloniales en vigueur et l’amènent à s’engager activement dans la lutte pour l’indépendance algérienne.
Médecin psychiatre, essayiste, homme politique, militant de la décolonisation, figure emblématique de l’anticolonialiste, fondateur du courant de pensée tiers-mondiste, Frantz Fanon meurt en décembre 1961 en nous laissant entre autres en héritage son ouvrage Les Damnés de la Terre, un pur produit de la pensée Fanon.
Si une partie de la presse spécialisée se montre réservée sur l’interprétation de Fanon par Jean-Claude Barny, le public des avant-premières, lui, s’enthousiasme. Alors, gageons qu’il fasse « FANON » rester le plus que possible à l’affiche.
Si la presse dédiée semble mitigée sur son appréciation de la version « FANON » de Jean-Claude Barny, le public des avant-premières, lui, s’enthousiasme.
Alors, gageons que le public fera de « FANON » un succès durable.
*BUMIDOM : nom donné au Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer, dispositif mis en place par l’État français en 1963 pour organiser et encadrer la migration des Antillais, Guyanais et Réunionnais vers l’Hexagone, jusqu’en 1981.
* Aujourd’hui, l’impact de Fanon est reconnu au Vauclin, où une rue porte son nom, témoignant de l’importance de son héritage dans la commune.
Marie-Michaël Manquat/katjopine éko
Source : dossier de presse – archives personnelles – internet

Lien de la bande annonce du film
« Fanon », le casting :
Réalisateurs : Jean-Claude Barny
Scénariste : Philippe Bernard/ Jean-Claude Barny
Acteurs et actrices
Alexandre Bouyer : Frantz Fanon
Déborah François : Josie Fanon
Stanislas Merhar : Le sergent Rolland
Mehdi Senoussi : Hocine
Olivier Gourmet : Darmain
Arthur Dupont : Jacques Azoulay
Salomé Partouche : Alice Cherki
Salem Kali : Abane Ramdane
Sfaya M’barki : Farida
Jamel Madani : Ben Abdullah
Nicolas Buchoux : Ferrère
Moncef Ajengui : Salim
Khaled Brahmi : Malek
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