Evénement

Babette de Rozières inaugure son jardin créole

Mai 2025

Photo du restaurant le Jardin Créole.

Lumière d’un 27 mai :  Babette de Rozières inaugure son Jardin Créole gastronomique à Maule

Ce mardi 27 mai, nous souhaitons un heureux nouvel âge à Babette de Rozières qui célèbre son anniversaire avec l’ouverture de son nouveau restaurant « Le Jardin Créole ». Une renaissance culinaire pour celle qui a choisi de mettre pour un temps sa vie politique en veilleuse.

Une parenthèse bien choisie. Pendant des années, elle a jonglé entre plateaux télé, livres de recettes, salons gastronomiques, et campagnes électorales.

Mais aujourd’hui, Babette de Rozières fait un pas de côté.

« La politique, c’est derrière moi pour l’instant. J’ai besoin de revenir à ce qui me nourrit vraiment », confie-t-elle. Une déclaration qui sonne comme une pause, pas un renoncement.

Mais à 79 ans, l’heure est à la transmission, pas à la tension.

Un jardin comme une île !

Niché dans la charmante commune de Maule dans les Yvelines où la cheffe rayonnait déjà depuis plusieurs années avec une première table en promiscuité de sa demeure, le nouveau restaurant de Babette beaucoup plus simple d’accès pour tout le monde, conforte la racine d’une harmonie entre havre de paix et de saveurs. C’est un lieu pensé comme un voyage gustatif et sensoriel, entre ti-punch, bois flotté, fleurs tropicales et recettes aux parfums ensoleillés.

Le nom « Le Jardin Créole » n’est pas un hasard : ici, tout est cultivé avec soin. L’équipe, la carte, les valeurs.

Dégustation en avant-première

Le mardi 20 mai, dans le cadre d’un déjeuner presse organisé sur place, quelques journalistes dont moi, découvrions une farandole des plats emblématiques de la carte, qui nous a été cuisinés par la cheffe Babette elle-même :

En apéritif – Punch goyave ; Punch gingembre ; Punch citron

En entrées – Chiquetai de morue safranée aux senteurs de citron vert et lait de coco ; Féroce ; Crabe farci ; Boudin ; Accras.

En plats – Pavé d’espadon ; Colombo d’agneau, sur un accompagnement riz et haricot rouge.

En dessert – Confit de banane

Une véritable immersion dans la colonne vertébrale du projet gastronomique de Babette.

Et la surprise fut double : en empruntant les transports depuis Paris, nous avons constaté combien l’accès est rapide, direct et agréable. Une échappée dépaysante à portée de passe Navigo.

La carte comme manifeste, blaff, fricassée de lambi, dorade grillée au coulis de maracudja… La cheffe a composé une carte fidèle à sa vision de la cuisine antillaise, généreuse, exigeante, et sans cliché.

« Je veux montrer que la gastronomie créole a toute sa place parmi les grandes cuisines du monde. Elle est technique, elle est noble, elle est patrimoine », insiste-t-elle.

Le tout servi avec élégance par la douce et professionnelle Fausta, loin des visions folklorisantes trop souvent accolées à ces cuisines dites “exotiques”.

Une fondation pour prolonger l’héritage

Dans la foulée du restaurant, Babette de Rozières entend créer une fondation dédiée à la valorisation des cultures culinaires créoles, au soutien des jeunes talents de la gastronomie ultramarine, et à la transmission.

Un projet en gestation, mais déjà nourri de grandes ambitions : résidences de chefs, stages en entreprise, conférences, et peut-être même une collection d’archives autour de la cuisine créole contemporaine.

« Je veux rendre ce que j’ai reçu. On ne construit pas un parcours comme le mien seule, on le doit à toute une culture. »

Un 27 mai sous le signe de la mémoire et du goût

Choisir le 27 mai pour cette inauguration n’a rien d’anodin. C’est la date de l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe. Une journée de mémoire, mais aussi de résilience.

« C’est ma manière à moi d’honorer nos ancêtres : par la beauté, par le goût, par l’excellence », dit-elle avec émotion. Et d’ajouter en souriant : « Et puis, c’est aussi mon anniversaire… autant tout célébrer d’un coup ! »

Avec Le Jardin Créole, Babette de Rozières ne revient pas, elle continue autrement. Elle plante un nouveau décor, fidèle à ses engagements, enraciné dans son héritage, et tourné vers l’avenir. Une table pour aujourd’hui, et un projet pour demain.

Marie-Michaël Manquat/katjopine éko