Ce jour-là, je me suis rendu au bar-restaurant-culturel Diasporâs* afin de rencontrer la comédienne Guadeloupéenne Nathaly Coualy que j’apprécie notamment pour sa conversation généralement franche, ainsi que pour son jeu d’interprétation dans des rôles bien souvent très forts.

En chemin, mon cœur battait la chamade devant la perspective d’en apprendre un peu plus sur sa pièce “Enfin libre, Désirada” une adaptation élaborée sur mesure par la non-moins feu Maryse Condé auteure de l’ouvrage Désirada.

“Enfin libre, Désirada” qui se promet comme une plongée vibrante dans la quête d’origine, la transmission des blessures, et le poids des silences familiaux, a reçu le label de la Fondation pour la Mémoire de l’esclavage et de l’Agence Française de Développement. Un soutien sans faille qui place haut l’importance de ce récit poignant, témoin d’une mémoire collective encore en résonnance de nos jours.

Accompagnée par le musicien David Blamèble et son instrument d’exception le Chapman Stick, Nathaly incarne 3 femmes libres sous sa propre mise en scène volontairement épurée et intime « Je ne cherche pas à faire joli, je cherche à dire vrai » assure celle qui fait sonner les mots sur scène.

Après une présentation au festival d’Avignon, une tournée en outre-mer où elle a fait le lancement de l’année Maryse Condé en Guadeloupe, la pièce se joue le 10 mai prochain en Île-de-France dans le 94 à Champigny, sur demande de la direction de sa mairie.

Si ma rencontre de ce jour-là et nos échanges me confirment que nos cultures ont un réel besoin de voix comme celle-ci. Je quitte ma conversation avec Nathaly Coualy dans la perspective que cet “Enfin libre, Désirada” est un rendez-vous bouleversant entre théâtre et catharsis, à ne surtout pas manquer.

Marie-Michaël Manquat/katjopine éko

Source : dossier de presse et interview chez *Diasporâs au 6 rue de Tracy, Paris 2e

SYNOPSI :

À Boston où elle vit désormais, Marie-Noëlle est hantée par une vérité impénétrable. Secrets et mensonges : est-ce là l’héritage que lui lèguent sa grand-mère Nina et sa mère Reynalda ? Obsédée par le secret de sa naissance, elle se livre à une véritable quête initiatique pour devenir elle-même, pour être libre. Pourquoi sa mère l’a t-elle abandonnée, pour ensuite la faire venir de la Désirade à Paris, sans manifestation d’amour ?

Mère inconnue, terre inconnue.

Marie-Noëlle « l’assoiffée d’amour » interrogera sa mère Reynalda, puis sa grand-mère Nina qui lui livreront des versions différentes : Amour et violence ? Où est la vérité ?

Elle n’a qu’un amour : Ludovic

Blessées, endolories, souffrantes mais furieusement libres, ces trois femmes incarnent tous les drames, tous les espoirs et toute l’immense résilience des femmes.